Etude sur l'intégration économique des immigrants au Québec


[ Immigrer ] - Rédigé par

Le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) vient de publier une nouvelle étude intéressante, réalisée par     Mr  Boudarbat  et Mme Boulet    » Immigration au Québec : politiques et intégration au marché du travail » .  Le CIRANO  est un organisme à but non lucratif qui regroupe une centaine de professeurs-chercheurs  qui a une double mission de recherche, et, de liaison et transfert des connaissances de pointe.  Il faut savoir que les immigrants de la Province du Québec représentaient 11.5 % de la population totale, beaucoup moins qu’en Ontario et Colombie Britannique (environ 28%). Le niveau de scolarité des immigrants admis s’est énormement elevé ses dernieres années.  Le bilan de la situation des immigrants du Québec par rapport aus autres provinces est assez défavorable. Dans cette étude plusieurs points sont à relever :

L’ intégration des immigrants est plus difficile au québec que dans les autres provinces : en 2006, le taux d’emploi des immigrants  (71 % au québec) était de 11,4 points inférieur à celui des Canadiens de naissance vivant au Québec. Cet écart était beaucoup plus faible dans les autres provinces . Il était de 5 points de pourcentages en Ontario, et en Colombie-Britannique. Pourtant, la part de la population immigrante dans la population totale est beaucoup plus élevée en Ontario et en Colombie-Britannique qu’au Québec.

Les données indiquent également un revirement de situation au cours des 25 dernières années. En 2006, le taux d’emploi des Canadiens de naissance vivant au Québec était de 82,6 % alors qu’il était de 71,2 % pour les immigrants. En 1981, c’était l’inverse : le taux d’emploi des immigrants était supérieur à celui des Canadiens de naissance vivant au Québec.

Des revenus plus faibles chez les immigrants : le salaire hebdomadaire moyen entre natifs et immigrants s’est creusé en 25 ans, passant de 3 à 14 % inférieur à celui des canadiens de naissance. Ceci est vrai pour toutes les provinces.Le situation de l’immigrant s’est donc précarisée, et le taux de faible revenus a considérablement augmenté. De plus, le salaire à l’entrée du marché du travail de l’immigrant s’est détérioré.

Plusieurs facteurs influent sur l’intégration au marché de l’emploi :  L’intégration des immigrants sur le marché de l’emploi dépend de

  •  leur région d’origine,
  •  le lieu d’obtention de leur diplôme et
  •  leur âge lors de leur arrivée au pays.

On constate que les immigrants originaires d’Afrique du Nord et d’Asie méridionale ont un  taux de chômage le plus élevé en 2006 au Québec avec près de 19 %. Par contre, ceux venant des États-Unis, et d’Europe de l’Ouest (y compris l’Europe septentrionale et méridionale) ont un taux d’emploi supérieur et un taux de chômage inférieur aux immigrants venant d’autres régions.

Les immigrants du Québec qui détiennent un diplôme postsecondaire obtenu au Canada ont un taux d’emploi supérieur (81,7 % contre 69,1 % en 2006). Les Canadiens de naissance vivant au Québec et qui détiennent un diplôme postsecondaire ont un taux d’emploi de 88,0 %.

L’âge à l’arrivée au Québec semble également jouer un rôle dans l’intégration au marché de l’emploi : plus on arrive jeune plus l’intégration est facile. Pour les immigrants arrivés à l’âge de 30 ans ou plus, l’écart entre leur taux d’emploi et celui des natifs est le plus élevé au Québec avec 17,3 points de pourcentage. Le plus grand défi sera donc d’intégrer les immigrants qui arrivent à l’age adulte.

Pour télécharger ou lire en détail le rapport :  l’ETUDE compléte.

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