Une des premières étapes essentielles pour un immigrant est de trouver un logement dans sa ville d’accueil. Dans la plupart des cas, les nouveaux arrivants opteront pour une location plutôt qu’un achat. Même si la grande majorité des annonces de location fleurissent au printemps pour des baux annuels qui commencent au 1er juillet (une règle très spécifique au Québec), l’émergence d’internet et des réseaux sociaux permet maintenant de trouver facilement des logements à louer tout au long de l’année. On retrouve aussi beaucoup de locataires cherchant à transférer leur bail en cours d’année.
Louer un appartement ou une maison au Québec est plus facile que dans bien des pays. Les propriétaires sont moins méfiants à l’égard des locataires et les dossiers de candidatures interminables à monter (comme c’est le cas en France aujourd’hui) ne sont pas fréquents au Québec. Le propriétaire n’a pas le droit d’exiger de dépôt de garantie, à la seule exception des logements ou appartements meublés.
Mais il faut tout de même composer avec des contraintes propres au Québec qui ne sont pas toujours habituelles lorsque l’on est immigrant. Même si on vous demandera rarement votre fiche de paie comme condition de location, votre futur propriétaire risque de faire une enquête de crédit (sur le fichier Canadien du crédit) et votre situation de nouvel arrivant fait que vous n’aurez sans doute pas encore d’historique de crédit (Voir notre Guide à ce sujet). Il est donc préférable de réunir toute sorte de pièces qui pourront conforter votre futur propriétaire (attestation d’embauche, lettre de référence bancaire, attestation de bonne conduite ou de bon paiement de votre propriétaire actuel…) avant d’entamer une discussion.
Louer à distance ou bien en arrivant sur place ?
Pour sélectionner votre futur “chez vous’”, vous pouvez procéder de deux façons : sur place, une fois arrivé dans la ville de votre choix au Québec, ou bien à distance par le biais d’internet.
Sur Place : Une partie des nouveaux arrivants choisissent de louer un meublé à la semaine, ou de résider à l’hôtel afin de prendre le temps de chercher leur logement définitif une fois sur place. Cette solution offre l’avantage de pouvoir choisir après une visite et de sélectionner un logement qui convient à leurs attentes en termes d’espace, de localisation ou autre. Mais cette solution limite aussi le choix aux logements disponibles au cours de cette courte période de recherche et impose aussi quelques fois l’obligation de choisir par défaut, un logement qui ne satisfait totalement pas aux exigences et sans véritablement accorder le temps nécessaire à la réflexion.
À distance : Beaucoup choisissent de louer à distance, et par internet, leur future résidence. Il existe pour cela plusieurs sites de petites annonces (Kijiji, Lespacs, Duproprio pour citer les plus fréquents). Vous devrez, dans ce cas, vous fier aux photos et conseils de vos éventuels contacts sur place pour faire votre choix. La technologie d’aujourd’hui vous permet de vérifier bon nombre d’information à distance. Mais soyez vigilant quant aux habituels tracas potentiels (rue bruyante, vue inexistante, nuisance sonore, type de bail) que vous ne pourrez détecter sur votre écran. Et ne négligez pas le fait que les prix pourraient être exagérés. Certains propriétaires vous voient arriver avec vos euros (qui valent aujourd’hui 1,4 dollars canadiens) et profitent donc de l’aubaine pour vous faire un prix “européen” et non un prix de marché (eh oui, ce genre de comportements existent partout même au Québec).
Le recours à un courtier immobilier
Vous pouvez aussi consulter les annonces des chambres immobilières du Québec (toutes les annonces sont centralisées et disponibles sur le site Realtor puisque les courtiers travaillent tous en collaboration). Vous devez savoir que si vous louez par l’intermédiaire d’un courtier immobilier, celui-ci ne vous facturera pas d’honoraires puisque c’est le propriétaire en a la charge (si le logement provient bien du fichier des chambres immobilières).
Certains courtiers peuvent même vous proposer faire pour vous la recherche de logement (y compris sur les sites d’annonce des particuliers). Ils vous factureront des honoraires de recherche mais vous garantiront un choix de logements qui sera basé sur vos principaux critères. Dans la mesure où le fichier des annonces est partagé, vous pouvez retenir les services d’un seul courtier, le briefer sur vos critères et le laisser chercher la meilleure solution pour vous. Il fera dans ce cas, une présélection selon vos critères, visitera pour vous les logements retenus, vous donnera son avis sur le logement, l’environnement et le prix proposé. Il présentera votre profil et négociera avec le propriétaire en s’appuyant sur son excellente connaissance des prix du marché. Vous serez ainsi conforté dans votre choix et vous éviterez bien des difficultés.
Le bail, une garantie
Quelle que soit la formule retenue, le propriétaire (ou le courtier) vous fera signer un contrat de location (bail). Il est obligatoire d’utiliser le formulaire de la régie du logement, pour les logements non meublés. Pour les logements meublés, les propriétaires peuvent fournir leur propre contrat. Mais ils ne peuvent jamais s’exonérer totalement de la loi sur la régie du logement, à moins de vous faire signer une clause sur ce point précis.
Vous voilà renseigné davantage sur la manière de procéder. Immigrer, c’est aussi franchir les étapes essentielles à une bonne intégration. Pensez à consulter notre guide Destination Québec pour en savoir plus sur le logement et l’immobilier en général au Québec. Et si vous avez des questions, je reste à votre disposition pour y répondre…