4. Les spécificités de la conduite au Québec
On en parle toute l’année et on le redoute autant qu’on l’aime. L’hiver au Québec, c’est quelque chose de très culturel, car dans le quotidien des Québécois, il y a un avant, un pendant et un après l’hiver. Sur les routes on doit s’adapter l’hiver et ce n’est pas toujours une partie de plaisir !
Conduire l’hiver ne demande pas cours spécifiques n’y de formation professionnelle , ne vous inquiétez pas! Voici certains trucs simples qui vous aideront à apprivoiser l’hiver sur les routes.
Chaussez vos pneus d’hiver suffisamment tôt
Au Québec, une loi vous oblige à poser des pneus d’hiver sur votre voiture durant la période du 15 décembre au 15 mars. . Cependant, les chutes de neige et le gel arrivent généralement bien avant le 15 décembre et les conditions de circulation sont alors difficiles. Ce n’est donc pas un luxe anticipé de chausser correctement votre voiture. La plupart des Québécois le font dès le début de novembre pour éviter de jouer aux équilibristes dès la chute des premiers flocons de neige !
Devenez membre d’un club d’assistance automobile
Payer une cotisation annuelle à un club d’assistance automobile vous permettra d’acheter la tranquillité. Le plus connu des clubs d’assistance automobile est le CAA Québec. Une dépense de plus ? Pas vraiment, imaginez-vous en panne par – 30 degrés un dimanche de février avec vos 2 enfants, un dépannage gratuit(inclus dans l’abonnement) et en moins de 20 minutes à la suite d’un simple coup de fil, ça n’a pas de prix!
Achetez quelques objets aussi insolites qu’incontournables
Vous aurez besoin d’une petite pelle pour pelleter la neige qui bloquera votre voiture à la suite du passage de la souflleuse. L’objet le plus essentiel est sans contre-dit un « balai à neige » ou autrement dit un « grattoir » qui n’est pas du format « carte bleue » mais qui ressemble plus à un balai de compétition et qui peut même être télescopique. Ce type de balai devient très utile quand il s’agit de déneiger plusieurs fois par semaine, voire même par jour, le toit de votre véhicule.
Emportez toujours des vêtements chauds
Avez-vous déjà essayé démonter une roue de votre véhicule et de la remplacer par votre roue de secours par des températures extrêmes ? Un défi encore plus grand si vous n’avez pas prévu vos bottes, bonnets (les fameuses « tuques ») , gants (enfin « mitaines ») et autres équipements pour vous tenir au chaud en cas de pépin…parce que vous alliez JUSTE rendre visite à des amis. Pensez-y bien avant de partir…
Vérifiez votre réservoir de liquide lave-glace
Le sel en hiver est au Québec ce que la pluie est à l’Écosse en automne. Il y en a en permanence sur les routes ! Conséquence immédiate, vous allez devoir laver votre pare-brise régulièrement et consommer votre liquide lave-glace en aussi peu de temps qu’il ne faut pour le dire. Pensez à laisser un galon de secours dans votre coffre, vous ne serez donc jamais pris au dépourvu!
Une tempête de neige au Québec n’est pas une chute de quelques flocons cotonneux. Du coup, votre chaîne de télévision favorite en hiver sera la fameuse Météomedia (Canal 19 à la télévision et également disponible sur Internet www.meteomedia.ca) afin de prévoir vos déplacements et activités en fonction de la température.
Maintenant que vous êtes prêts à affronter l’hiver, voici quelques informations de bases sur la conduite en général sur les routes du Québec.
Les bus scolaires : arrêt absolu et immédiat
Cette règle est très importante et pourrait vous coûter de 200 à 300$ d’amende et 9 points d’inaptitude si vous ne respectez pas la loi. Lorsqu’un bus scolaire (les fameux bus jaunes) est arrêté avec les feux intermittents qui clignotent, vous devez absolument vous arrêter, et ce, peu importe votre position sur la route et votre sens de circulation. Prévoyez de laisser une distance d’au moins 5 mètres entre votre véhicule et le bus.
Aux « lumières » rouges (les feux rouges) : arrêtez-vous au bon endroit !
Ne faites donc pas comme cet ami qui me racontait cette anecdote : fraichement débarqué au Québec et arrêté juste devant le feu, il trouvait celui-ci bien haut, jusqu’au moment où il a constaté qu’il s’était trop avancé et qu’il bloquait la voie (heureusement pour lui, c’était la nuit).Au Québec, vous constaterez que les feux se situent de l’autre côté de la voie.
L’histoire des panneaux d’arrêts
Les Québécois sont très courtois, à une intersection qui comporte 4 arrêts, le premier arrivé est le premier qui passe. Ce système fonctionne très bien et permet d’éviter une longue attente aux arrêts.
Pas de priorité à droite
Bonne nouvelle ! Au Québec, vous pouvez oublier la règle de la priorité à droite aux intersections. Ce sont les panneaux d’arrêt qui régissent tout ça.
Aux lumières: tourner à droite ou attendre ?
Vous savez déjà qu’au feu rouge, on attend, au vert on passe, au feu rouge avec flèche verte à droite, on peut tourner à droite. Sachez aussi qu’en l’absence du panneau, vous pouvez tourner à droite si le feu est rouge, en vous assurant que personne n’arrive dans l’intersection. Parfois, le panneau indiquera une interdiction limitée dans le temps. À Montréal le virage à droite aux lumières est interdit dans toute la ville, peu importe l’heure.
Le feu vert clignotant
Allez-y, passez et tournez librement à gauche, la voie d’en face a le feu rouge !
Le casse-tête du stationnement
En ville, le stationnement peut s’avérer très complexe. Regardez bien les panneaux avant de garer votre véhicule: si à tel endroit le stationnement est autorisé, ce n’est pas forcément le cas 2 mètres plus loin. Ce sera possible peut-être dans 2 heures ou tout de suite, pendant moins d’une demi-heure… ou ce sera impossible dans moins d’une heure… Vous suivez toujours… Bref lisez bien les indications questions de ne pas avoir un « ticket » (amende de stationnement) de la police.
Laissez 5 mètres s’il vous plait !
Un ami l’a appris à ses dépens, il ne faut surtout pas se stationner à moins de 5 mètres d’une intersection ou d’un passage piéton. Les places que vous voyez et que vous croyez de choix ne sont probablement pas des places de stationnement… Et c’est la même chose pour les bornes-fontaines, les signaux d’arrêt et les postes de police ou de pompier.
Bonne route!
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