Immigration et déménagement : les bonnes questions à se poser !


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Dans la série vie pratique, nous vous présentons un témoignage d’un immigrant fraîchement arrivé au Québec et qui nous livre, presque à chaud, son sentiment quant au choix, parfois non partagé entre les membres de la famille, sur ce qu’il faut prendre ou qu’il faut laisser au moment de boucler son déménagement.

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S’expatrier :  tout  le monde y a déjà pensé au moins une fois. Mais peu de personnes on le courage de le faire. Cette aventure est un choix familial et un désir de changement qui demande à être longuement préparé. Nous recherchons à découvrir de nouvelles habitudes, de nouvelles personnes, de nouvelles mentalités. Bref une nouvelle vie.

Mais sans le savoir, nous devons affronter un stress non quantifiable mais pourtant bien existant dans l’esprit de chacun. Nous quittons notre famille, des amis, des habitudes et une vie bien installée. A cela s’ajoute l’organisation du déménagement en tant que tel.

Dans la multitude des  taches à réaliser : les démarches administratives  (banques, impôts, immigration, etc.), la préparation du déménagement (qu’est ce que j’emmène ou pas ?), les questions que l’on se pose, faire le tour de la famille et des amis, et j’en passe. La prise en charge de l’organisation matérielle par un professionnel est primordiale et vécu comme un énorme soulagement.

Nous pensons toujours être prêt psychologiquement et matériellement à s’expatrier, surtout lorsque des voyages de prospection ont été organisés. Mais comme le dit le vieil adage, « il ne faut pas confondre tourisme et immigration ». Il ne faut pas croire que parce que le Québécois parlent français, nous sommes en France. Et nous avons obligatoirement une perte de repères. Nous sommes dans un pays étranger, avec d’autres mentalités, d’autres façons d’établir des relations humaines et bien sûr d’autres approches et pratiques professionnelles.

La réalité est toute autre, et le dépaysement total. Ce sentiment de dépaysement voir de déracinement est bien réel.

Et le déménagement dans tout çà ?

A ce sujet, il est à mon avis important de recréer au moins en partie l’environnement rassurant de son foyer à l’image de celui que l’on a quitté. A titre personnel, je ne souhaitais pas emmener beaucoup d’affaires personnelles afin de me simplifier la vie et de réduire les coûts de transport. Ma femme avait anticipé cet aspect et a de son côté insisté pour emmener nos affaires.

Elle était, avec du recul, dans le vrai pour plusieurs raisons :

–          Les meubles sont plus chers au Québec qu’en Europe, et ne parlons pas du vin (foi de français !)

–          Pour les enfants, il fut important qu’ils retrouvent un environnement familier et rassurant (mobilier des chambres, du salon) afin de diminuer le déracinement des copains, de la famille, de l’école…

–          Pour nous, adultes, nous pensions être vaccinés contre le coup de blues parce que si l’expatriation est un choix, elle est aussi une perte de repère et peut être très déstabilisante. Elle peut même jouer sur notre efficacité au travail.

Pourtant, faire venir certains de nos meubles, fut une excellente idée. Cela nous a permis de recréer un environnement connu et familier afin de mieux vivre le déracinement. Retrouver certains repères dans le foyer permet également de mieux se ressourcer le soir et de repartir dès le lendemain à la découverte de ce nouveau monde. En bref, d’accélérer notre intégration.

Sans l’insistance de mon épouse à faire venir tous ces effets, je suis certain que notre arrivée aurait été moins facile et encore plus déstabilisante. Je conseille vraiment à tous les  nouveaux arrivants de réfléchir à la question. D’amener un peu de leur « chez soi » pour faciliter leur période d’adaptation et se sentir définitivement bien dans leur nouveau pays.

Maxime Pyanet (Français arrivé au Québec en septembre 2013).

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