Travailler en réseau avec d’autres pour mieux vous informer, c’est un objectif constant chez nous ! Et ceci est d’autant plus vrai que si nous essayons de vous aiguiller au quotidien dans votre projet d’immigration, notre longue expérience en la matière ne nous permet pas d’affirmer que l’on détient toute la vérité.
C’est donc avec plaisir que nous relayons à partir de cette semaine une série d’articles, Comment se planter au Québec, rédigés par l’équipe de Souriez-vous, un collectif sur l’interculturalisme, la francophonie et l’intégration au Québec dont la mission est, entre autres, de mettre en contact et informer les Français, aussi bien nouveaux arrivants que déjà installés, des différentes activités et projets au sein de la communauté.
Première Partie : Ne vous documentez pas avant de partir (ou faites-le en arrivant)
Vous rêvez de vous installer au Québec en mettant toutes les chances de réussite de côté (oui, oui, vous avez bien lu “de côté”, et non “de votre côté”) ? Ne cherchez plus, vous tenez devant vous l’outil indispensable pour vous assurer un bel échec. N’en faire qu’à sa tête est tout un art, et mis à part cette série en ligne, nous vous déconseillons fortement de lire un de ces innombrables bouquins riches de conseils. Fiez-vous à vos idées préconçues! Après tout si on parle français dans la belle province, c’est bien que ça doit être comme en France…
Peut-être la Délégation Générale du Québec vous obligera-t-elle à assister à des réunions d’information, mais vous n’aurez qu’à vous boucher les oreilles. Mieux, espérons que vous fassiez partie de ceux qui ont la faculté d’évacuer aussi rapidement par une oreille ce qui rentre par l’autre. Oubliez aussi Internet, ses sites spécialisés, ses forums et ses blogs qui ne valent pas mieux que toutes ces brochures encombrantes.
Le choc des cultures
Pour bien commencer votre projet à l’aveuglette, un des premiers sujets à soigneusement éviter est celui du choc des cultures. Juste pour rappel, le Québec c’est en Amérique du Nord, donc les québécois vivent à la nord-américaine: habitat, vie familiale, études, travail…tout est complètement différent. Mais passons vite à autre chose avant que vous n’en appreniez trop. Au pire, on y reviendra dans les chapitres suivants, alors n’hésitez pas à les sauter si vous voyez trop d’informations se profiler. Ne laissez pas non plus ces gens expérimentés sur le terrain vous abreuver de leur expérience, ceux qui savent toujours tout mieux que les autres… Ouf, vous y avez échappé belle !
Donc, admettons que votre décision de tenter l’aventure soit bien prise, vous allez pouvoir imiter à merveille les quelques exemples de retours de bâton dont vous avez peut-être entendu parler et que vous jalousez secrètement. Le tout sera de reproduire scrupuleusement les moindres faux-pas, et si vous pouviez les amplifier, alors là vous aurez décrocher le pompon.
Mais, nous direz-vous, pourquoi un tel blogue ? Quel intérêt à vous dresser un catalogue de tous les doux ratés du genre ? Et bien tout simplement parce qu’on en voit plein qui arrivent la fleur au fusil en sous-estimant le safari urbain qui les attend (du moins à Montréal, mais vu que c’est là que l’énorme majorité des nouveaux arrivants débarquent…). Même que ça nous fait chaud au coeur de les voir s’embourber consciencieusement. Donc pitié, venez compléter la liste pour éventuellement donner une suite à cette série ! D’ailleurs l’idée d’écrire sous cet angle est venue à la blague autour d’une bonne raclette pendant que nous nous racontions de belles anecdotes.
A votre arrivée sur le tarmac…
Jusque là nous avons parlé de votre préparation avant d’arriver, mais maintenant attardons-nous sur votre arrivée sur place, puisque de toute façon vous n’avez pas réellement besoin de vous préparer si vous voulez dignement foirer votre projet. Très important une fois sur le tarmac de ne pas lâcher les œillères!
Faites comme si il n’y avait aucune association sur place qui se ferait un plaisir de vous aider. À la limite attendez vraiment d’être dans la mouise, elles pourraient peut-être vous confirmer que, là, vous avez touché le plafond.
Les Consulats de France de Montréal et de Québec (oui, il y a une capitale provinciale qui porte le même nom que la province, histoire de vous embrouiller un peu plus) sont aussi des endroits à fuir: ils risqueraient de vous rediriger pour vous aider à refaire votre CV et trouver un travail. Ils pourraient même vous enregistrer pour vous simplifier toutes vos démarches administratives en lien avec la France par la suite: trop la loose…
Référence : Souriez-vous !
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Et la suite ?
Bien, vous êtes déjà impatient de lire la suite. Le prochain article s’intitulera : Arrivez sans visa (ou avec le mauvais)
Vous avez des idées ou des suggestions de thèmes d’intérêt ? Contactez-nous ou faites-nous un commentaire sur ce billet…