La récente actualité de Québec a créé beaucoup d’émotion dans la population des immigrants. Quelques soient leur origine, leur culture, leur langue natale, leur confession ou leur couleur de peau, le choc est à la hauteur de la folie du geste meurtrier commis par un être égaré.
Les lendemains d’attentat sont toujours douloureux et amènent beaucoup de questionnement sur l’immigration au Québec. L’événement nous confrontent tous, immigrants ou québécois d’origine, à la façon dont nous voulons vivre ensemble dans une société québécoise apaisée mais qui se réveille avec un gros mal de crâne et l’obligation de faire face, elle aussi, à certains démons de la société moderne.
Nous avons lu et entendu beaucoup de choses ces derniers jours. Des messages politiques et des promesses qui se veulent rassurants, des gestes de solidarité et de communion entre des personnes de tous horizons qui doivent être des guides pour poursuivre et renforcer le mieux vivre ensemble. Mais parmi tous ces témoignages, le texte « Ce que je dirais à un immigrant » de l’humoriste sénégalais Boucar Diouf (qui vit au Québec depuis fort longtemps), publié dans le journal La Presse, nous a paru essentiel. Par sa lucidité, sa connaissance de l’immigration et sa profondeur sur la culture québécoise, le talentueux artiste nous ouvre son coeur et nous engage dans une belle réflexion.
En voici l’introduction :
« Avant de partir du Sénégal pour le Québec, en 1991, on m’avait parlé de choc culturel, de température, de liberté, d’ouverture, d’humour et de bien d’autres aspects de l’identité et de la culture des gens d’ici. Mais personne ne m’a informé de cette singulière relation que la majorité des Québécois entretiennent avec la religion. Pourtant, à mon avis, il est plus qu’important de mentionner aux gens qui veulent venir ici que s’expatrier au Québec n’est pas la même chose que de s’installer dans le reste du Canada. Le Québec a un rapport avec la religion, et l’égalité des sexes, que même l’Ouest du pays peine à comprendre. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler comment la mort du docteur Henry Morgentaler a endeuillé les gens d’ici alors que chez certains de nos voisins de l’Ouest, on entendait presque soupirer – bon débarras!- ».
Nous vous encourageons à lire cet article en totalité et on vous y incite par un petit clin d’oeil amical à Boucar car «comme disait mon grand-père, une courte lecture instructive vaut mieux qu’un grand livre qui reste sur une étagère poussièreuse»
Pour lire la suite de l’article sur le site de La Presse : « Ce que je dirais à un immigrant »
Et pour les futurs immigrants qui sont convaincus qu’il faut aller encore plus loin sur la culture québécoise : Guide Destination Québec