De l’importance du réseautage professionnel, on en parlait déjà dans un billet il y a quelques années…Voici une petite remise à jour grâce à un très bon article de Kristof Maret qui nous présente sur un ton un peu décalé sa toute première fois… Bonne lecture!
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Un jeudi de septembre, je suis sorti réseauter hors de mon cocon habituel.
Après 9 mois passés uniquement avec mon groupe (Outremont), je me suis imposé la démarche de réseauter dans un groupe différent, « pour voir comment cela se passe ».
Un vrai saut dans l’inconnu.
C’est le groupe Reso du Vieux-Montréal qui ouvrait ses portes au Houston bar un lieu incroyable du Square Victoria à Montréal.
Une première expérience de réseautage
Arrivé tôt, seule une dizaine de personnes était présente, un cocktail ou une bière à la main.
À peine franchi le ponton attribué à l’événement, la représentante du groupe de réseautage, Lyne Racette du groupe reso m’accueille en me réclamant ma carte d’affaires.
Je lui réponds que je n’en ai pas.
Surprise, elle me demande comment je suis arrivé là. J’explique alors que, membre du groupe synergie, j’ai vu passer l’invitation et que l’expérience m’interpellait. Je lui confie finalement mon nom. Elle l’oublie dans l’instant qui suit, ce sera toute notre communication pour la soirée.
Mal à l’aise, je reste à l’écart et spectateur, j’observe le groupe et le lieu et prends conscience de l’environnement choisi pour cette rencontre.
Évacuons le sujet rapidement :
À l’instar de la chaîne américaine Hooters, les serveuses de ce bar sont clairement recrutées pour leur générosité mammaire débordante. Une abondance dont elles font, par contrat, un usage ostensible.
De surcroît, elles portent l’uniforme maison, outil marketing assassin, probablement destiné à faire oublier le nombre de consommations et la note finale…On parle ici d’une robette hyper-moulante « raz-la-fesse » que les demoiselles tentent désespérément de replacer dès que leurs mains sont libérées des verres qu’elles servent au chaland. Ajoutez enfin la tendance aux talons hauts qui parachève la caricature… Tout un concept !
Dommage qu’il soit vite apparu que leur plaisir d’exercer et leur sens de l’humour étaient inversement proportionnels à la taille des bonnets de leurs brassières…
Un lieu adapté au réseautage?
Éprouvante expérience que de passer commande en conservant un regard neutre et détaché. Je me suis plus tard, posé la question de la pertinence stratégique du style du bar dans le contexte du réseautage.
Comment, par exemple penser que l’on puisse rester concentré sur les propos d’un interlocuteur à cravate relatant son implication professionnelle auprès des grands de ce monde, quand tant de paramètres incitent au décrochage?
Ça frôle la manipulation peut-être même le complot!…
Réseauter quand on ne connaît personne, qu’on est réservé et qu’on n’a rien à vendre, ce n’est pas simple!
Tour à tour, deux dames souriantes s’intéressent à moi le temps qu’elles se présentent et que je mentionne ma stratégie sans-carte-d-affaire.
Ces deux rencontres ne durent pas plus de 3 min. Mon attitude gauche et ma dégaine jeans/pull/ Crocs aux pieds sont trop décalées pour susciter un intérêt quelconque.
Totalement isolé durant les 10 min suivantes, je décide de partir faire un tour dans ce quartier que je fréquente fort peu. 20 mn plus tard, à la limite de reprendre mon métro, je repasse devant le bar et me donne quand même une seconde chance.
Tentative de réseautage : Le retour
Cette fois tout est différent. Il y a une bonne cinquantaine de personnes. Je me sens plus dilué dans la foule et surtout, je repère mes amis de Synergie, Michel et Melissa accompagnée d’André un aimable jeune notaire présent au Vins fromages que nous organisâmes en mai.
Du haut de mon mètre soixante-dix, je commande fébrile le cocktail d’usage à Mlle « 1,52 m/34DD » et choisi un coin de la salle d’où, à l’instar du vigie dans sa hune, je vais voir l’ennemi arriver.
Après m’être accaparé Melissa et André un bon moment, c’est avec Michel que je vais refaire le monde et tenir mon donjon.
De chouettes rencontres
Bien que l‘on se voit de façon hebdomadaire, nous n’avions jamais pris un temps de cette qualité pour développer une conversation plus tournée sur nos expériences passées que vers nos perspectives d’avenir.
Au cours de nos conversations, nous avons droit aux amitiés de Zhannat, charmante nouvelle membre de notre groupe très à son affaire dans la foule, de la pétillante Chana accompagnée de son chum Michel l’astrologue récemment invité à Outremont.
Un original chocolatier en blouse blanche de labo, façon « savant fou » nous propose ses œuvres au piment…tout simplement diabolique!
Des pralines à la place de carte d’affaire, tabarnak, ça c’est du réseautage! [Il faut lui rendre visite à sa boutique sur Belanger /Delaroche]
Un stratège marketing/expert SEO très avisé réussit une percée nous privant de la lumineuse Marjorie, plantureuse [décidément quelle soirée!] courtière en immobilier.
Le rush de la dernière demi-heure
18h30, la foule est plus clairsemée. Il reste quelques irréductibles dont le défi est probablement de battre leur record personnel de distribution de carte. L’un d’entre eux en distille trois! Une par activité!
Étonnant personnage que ce sympathique monsieur qui tente la triple crédibilité sur des activités aussi connexes que le marketing, le stockage sur le Cloud et des pilules de vitalité! Véritable forcené, il réussit la gageure de me fourguer ses 3 cartes! Un champion du monde !
La session va tranquillement vers sa clôture. J’arrive encore à esquiver d’une pirouette la curiosité de deux derniers réseauteux attirés vers mon mirador faute de mieux sans doute.
A la toute fin, je fais un pas vers la jolie première dame qui m’avait accueilli à 17 h 30 et lui demande, à titre de test, si elle se souvient de mon nom et de mon activité. Non bien sûr !
Excellente entrée en matière pour le lui rappeler et aller plus loin dans la conversation, ce sera finalement mon seul « pas vers l’inconnu » de tout l’exercice.
Finalement « Au bâton »
Si un livre ou une conférence ne m’apprends qu’une seule chose, je ne regrette pas mon investissement dans ce livre ou cette conférence…
Que tirer de ce mémorable 5 à 7 ?
– 6 cartes d’affaires dont 3 du même larron,
– 4 rencontres de personnes que je ne connaissais pas, l’une d’entre elle sera mon invitée, à l’un de nos midis à Outremont.
– Une bouchée chocolatée haut de gamme très originale.
– Un renforcement de la relation avec Michel avec lequel nous échangerons des liens web.
-Une fructueuse leçon de réseautage dont je me souviendrai.
C’est pas mal finalement en 2 h seulement. C’est même à se demander si ce n‘est pas mieux que d’avoir ramassé 50 cartes pour ne plus savoir qu’en faire le lendemain…
J’ai encore beaucoup à apprendre en réseautage de haut vol. Je promets de recommencer.
*Je reconnais Lyne Racette parce que, pour une raison que j’ignore, son effigie s’impose dans chaque page de groupes (parfois en deux exemplaires), alors qu’elle ne vient à aucune réunion.
Bien que le regard de l’auteur ait un coté « Zadig » ou même « Le Huron » (relire le passage du baptème, dans L’ingénue,) et que l’on pourrait se demander, à la manière de Scapin, « Qu’allait-il faire dans cette galère ? ». Soyez certain que ce billet n’a aucune intention négative ou blessante. Ni envers le réseautage ou les serveuses et encore moins envers les personnes citées qui sont toutes bien réelles.
Ce billet est terriblement personnel, il n’engage que son auteur, l’humour déployé n’est qu’un moyen d’en faire passer le propos, appréciez-en les mots, le fond n’en sera que plus relatif.
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Source: Blog de Résosynergie, auteur: Kristof Maret, consultant SEO ( Référencement PME)
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